Extrait d’un ouvrage de Leadbeater : Le plan astral.
— Elémentals inconsciemment crées —
« On a déjà expliqué que l’essence élémentale qui nous entoure de tous les côtés est dans chacune de ses innombrables variétés étrangement sensible à l’influence de la pensée humaine.
On a décrit l’action de l’idée la plus fugitive transformant la masse en une foule mouvante de formes éphémères. Indiquons maintenant ce qui se passe quand l’esprit humain formule la pensée ou le désir d’un objet, ou d’un but bien déterminé.
L’effet produit est très saisissant : la pensée s’empare de cette essence plastique et la modèle instantanément en un être vivant de forme appropriée, un être qui, une fois créé, ne demeure point sous le contrôle de son auteur, mais vit de sa vie propre pendant un temps proportionné à l’intensité de la pensée ou du désir qui l’a appelé à l’existence, en somme tout le temps que la force de la pensée suffit à en maintenir l’assemblage. Les pensées de la plupart des gens sont si vagues et si flottantes que les éléments qu’elles engendrent ne durent que quelques minutes ou quelques heures. Mais une pensée souvent répétée ou un désir ardent créent un élémental qui peut survivre plusieurs jours.
Comme les pensées d’un homme ordinaire sont surtout tournées vers lui-même, les éléments qui en proviennent flottent constamment autour de lui, tendant à provoquer la répétition des mêmes idées, qui, au lieu de créer de nouveaux éléments, viennent fortifier les anciens et prolonger leur existence. Ainsi donc un homme qui se complait souvent à un même désir, se forme une sorte de compagnon astral qui, sans cesse nourri par de nouvelles pensée, peut le hanter pendant des années, gagnant toujours en force et en influence. On comprend que dans le cas d’un mauvais désir, l’effet sur sa moralité sera tout à fait désastreux.
Plus fécond encore en résultats bon ou mauvais sera ce qu’un homme pense au sujet des autres, car alors les éléments ne restent pas autour de lui, mais vont flotter autour de la personne qui est l’objet de la pensée. Une pensée amicale, un souhait sincère de prospérité forment et lancent vers elle un élémental bienfaisant. Si le souhait est précis comme par exemple un voeu de guérison, l’élémental sera une force sans cesse agissante pour accélérer le rétablissement et éloigner toute cause de rechute. Il semble montrer alors un degré considérable d’intelligence et de souplesse, quoique ce ne soit en réalité qu’une force qui agit suivant la ligne de moindre résistance, exerçant une poussée constante et toujours vers le même but, profitant de tous les points qu’elle découvre comme l’eau d’une citerne envahit à l’instant le seul tuyau qu’elle trouve ouvert parmi tous ceux qui sont fermés, et continue à s’écouler.
Si le souhait n’a en vue que la prospérité, le bien de la personne d’une manière générale, l’essence élémentale, avec sa merveilleuse plasticité, répondra fidèlement aussi à cette idée moins précise, exercera son pouvoir dans la première direction avantageuse qui se présentera. En tout cas la quantité de force et sa durée dépendant entièrement de la puissance du désir ou de la pensée qui a crée l’élémental, qui peut d’ailleurs, ne l’oublions pas, être nourri et fortifié et voir son existence prolongé par la répétition de bons souhaits ou de sentiments affectueux envoyés dans le même sens.
Cet être, comme la plupart des autres, semble poussé par un désir instinctif de prolonger sa propre vie; il réagit sur son créateur comme une force tendant constamment à provoquer la répétition du sentiment auquel il doit la vie. Il influence aussi de la même manière, mais à un degré moindre, tous ceux avec lesquels il vient en contact.
Tout ce qu’on vient de dire de l’effet des bons souhaits et des pensées affectueuses est aussi vrai des méchants désirs et des pensées de colère. Et à voir tout ce qui existe dans le monde d’envie, de haine, de malice et de méchanceté, on peut s’imaginer si, parmi les élémentals artificiels, il y en a de terribles. Un homme dont les pensées ou les désirs sont de nature jalouse, brutale, avare, sensuelle, porte partout avec lui une atmosphère empoisonnée, peuplées des êtres horribles qu’il s’est donnés pour compagnons. Il n’est dont pas seulement lui-même dans un triste état, mais il constitue un danger pour tous ceux qui ont le malheur de l’approcher, par le risque de contagion morale, par l’influence des horreurs dont il se plait à s’entourer.
Un sentiment de haine ou d’envie contre une personne déterminée lui envoie un mauvais élémental qui erre autour d’elle, guettant le point faible par où il pourra opérer : et si le sentiment persiste, la créature, continuellement nourrie et fortifiée, peut prolonger sa fâchées activité pendant une très longue période. Mais l’effet ne peut se produire sur la personne visée que si elle possède quelque tendance qui puisse être développée, un point d’appui pour le levier, si l’on peut parler ainsi. Sur l’aura d’un homme dont l’âme est pure et la vie vertueuse, de telles influences, ne trouvant où s’accrocher, rebondissent immédiatement comme sur une cuirasse et dans ce cas, par l’effet d’une loi curieuse, elles réagissent de toutes leurs forces sur celui qui les a créées. Elles y trouvent naturellement un champ favorable d’action et ainsi le karma de son mauvais désir s’accomplit au moyen de l’entité même qu’il a formée. »
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